Livre Les jeudis muets
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La violence existe aussi au féminin

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Sylvie

Sylvie
Admin

« La violence existe aussi au féminin », un ouvrage d'Éric Verdier et Lolita Pheulpin aux éditions H&O.

Il contient 400 pages pour changer notre regard sur la violence. Parmi celles-ci, neuf pages sont consacrées au livre Les jeudis muets, car il s'agit bien de violence au féminin dans mon témoignage, violence qui a été niée : une épouse ne peut pas être violente ; une mère ne peut pas être maltraitante, les accusations sont mensongères. Les yeux se ferment, les oreilles se bouchent, la souffrance est bâillonnée, la violence féminine traverse tranquillement les ans sans que l'on s'apitoie sur les victimes “imaginaires”.
Les stéréotypes véhiculés prêtent aux femmes une douceur, une bonté, une nature aimante qu'elles n'ont pas forcément, font de la violence féminine un phénomène marginal. Les femmes non-violentes n'existent pas, elles ont aussi recours à la violence dans les relations familiales.
Une étude de 2015 de l'Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (l'ONDRP) indique que 70 % des meurtres d'enfant sur la période 1996-2015 ont été commis par une femme et dans 72 % des cas l'enfant victime avait un lien familial avec son bourreau. Il est reconnu que la majorité des cas de maltraitance des enfants et des meurtres d'enfant sont le fait des mères. Il y a une énorme distance entre être mère et être maman.

On parle souvent de la violence des hommes envers leur conjoint, mais peu de l'inverse. Et pour cause, les hommes victimes de violence dans le couple s'abstiennent de se confier. Ou s'ils se confient, leur cas est considéré comme relevant de l'exception qui ne mérite pas d'en tenir compte, donc de les protéger. Et derrière l'homme, il y a un père à qui la mère peut confisquer son enfant, ce qui la rend forte. Dans notre société qui favorise les mères, le père étant considéré comme un sous-parent, un parent de second rang, puisque 73 % des enfants de parents séparés sont confiés à leur mère, il préfère se taire pour ne pas risquer de perdre ses enfants.
Dans notre cas, mes deux sœurs et moi, la violence de notre mère n'a pas été démasquée. Elle était pourtant réelle envers notre père (paternité bafouée, fausses accusations en direction de la justice, tentative de destruction de la relation père-enfants, dévalorisation de l'image du père, dressage des enfants contre le père, maltraitance des enfants pour lui infliger une blessure de plus...) Être femme et mère l'a rendue invulnérable au détriment des quatre victimes.

Une chance : la violence subie par notre père ne l'a pas conduit à être violent lui-même, ce qui n'est pas le cas de tous les hommes poussés à bout par leur femme ou compagne dans un but pour celle-ci de renverser les rôles en se présentant devant le tribunal comme une victime. Ainsi, la femme obtient la clémence de la justice qui n'a pas la même indulgence pour l'homme.

Que l'on soit homme ou femme, les victimes de violence dans le couple doivent être protégées à égalité ; les bourreaux doivent être condamnés à égalité. Alors, changeons notre regard sur la violence.
Et moi, je suis fière d'avoir une petite place dans cet ouvrage d'Éric Verdier et de Lolita Pheulpin !

https://jeudismuets.forumactif.org

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