Livre Les jeudis muets
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Grandir malgré tout

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1Grandir malgré tout Empty Grandir malgré tout Dim 6 Sep - 21:39

Sylvie

Sylvie
Admin

Septembre 2022
L’enfant a des droits, petit rappel
La déclaration des droits de l’enfant ne date pas d’hier. Elle a été adoptée en 1959. Et la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) est signée en 1989. Elle reconnaît le mineur comme un être à part entière en lui accordant des droits qu’il est interdit d’enfreindre. Elle comprend 54 articles, elle est ratifiée par 196 pays membres de l’ONU.
Les droits fondamentaux pour que l’enfance se déroule dans de bonnes conditions sont déclinés en dix principes : non-discrimination ; intérêt supérieur de l’enfant ; droit à l’identité ; droit à une alimentation, un logement et des soins médicaux appropriés ; droit des enfants handicapés mentalement ou physiquement à recevoir une éducation et des soins spéciaux ; droit à la compréhension et à l’amour des parents et de la société ; droit à l’éducation gratuite et aux activités récréatives ; droit aux secours prioritaires ; droit à une protection contre toute forme de cruauté, de négligence et d’exploitation ; droit à la formation.
L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la Déclaration. Il doit pouvoir se développer d’une façon saine sur le plan physique, intellectuel et moral. Son bien-être doit lui être garanti.
Dès sa naissance, il a droit à un nom, une nationalité, une identité. Il a droit à une alimentation suffisante, à un logement, à des loisirs, à des soins médicaux adéquats. Il a besoin d’amour et de compréhension. Il doit grandir dans une atmosphère d’affection et de sécurité morale et matérielle. Rappelons qu’il n’est pas la propriété de ses parents.
Il a droit à une éducation qui contribue à sa culture générale.
Il doit, en toutes circonstances, être parmi les premiers à recevoir protection et secours.
Il doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté, d’exploitation, contre les violences et maltraitances et contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, religieuse ou autre.
L’enfant physiquement, mentalement ou socialement désavantagé doit recevoir le traitement, l’éducation et les soins spéciaux que nécessite son état ou sa situation.
Nombre d’associations défendent le droit des enfants. Le 20 novembre de chaque année, les Nations célèbrent la journée des droits de l’enfant.

Septembre 2021
La résidence alternée devrait être la norme
Depuis le temps que l’on dit qu’un enfant a besoin de ses deux parents pour se construire, comment se fait-il que sa garde soit encore si mal partagée ? En 2020, selon l’Insee, 12% des enfants dont les parents sont séparés vivent en résidence alternée. Les autres enfants de parents séparés résident chez la mère à 86%, et de manière classique le père reçoit ses enfants un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, c’est-à-dire 26 jours par mois chez maman et 4 jours chez papa.
« Quand le père demande la garde alternée et que la mère est contre, elle est refusée dans 70% des cas », indique Jean Latizeau, président de l'association SOS Papa.
De quel droit prive-t-on un enfant de son parent et de quel droit prive-t-on un parent de son enfant ?

Octobre 2020
Les mouettes et les papas des mouettes
Un matin d'été, alors que tous les oiseaux de la région s'élançaient au-dessus de l'océan en un ballet joyeux et musical, une mouette rieuse, blessée à l'aile, échouée sur le bitume du port, immobile, privée de sa liberté et de ses compagnes, n'avait rien d'autre à faire qu'observer son environnement. Ne pouvant plus déployer ses ailes, elle avait besoin des humains pour l'aider à trouver sa nourriture. Chose relativement facile, il suffisait de lui lancer des miettes de pain pour qu'elle survive. Qui s'étonnait de son cri différent des autres mouettes ? Qui songeait à soigner ses blessures ? Personne !
Les enfants victimes d'un conflit parental excessif ressemblent à la mouette échouée. Dans le nid en apparence douillet qui les abrite, ils trouvent leur nourriture dans leur assiette, mais on leur rogne les ailes pour les empêcher de voler vers le parent manquant, on essaie parfois de leur vider le cerveau des souvenirs du temps où la famille était au complet, unie.
— Cela fait mal ?
— Physiquement, non. La souffrance se cache dans le cœur. Comme pour le mal qui en est la cause, elle est intérieure et invisible au regard.
Alors personne ne panse leurs blessures... Il n'y a pas de médecin de l'âme au pays des mouettes abandonnées.
— Et l'absent ?
— Les papas ou quelques mamans des mouettes estropiées ? Ils feront une croix sur les calendriers des jours où ils pourront panser les blessures de leurs petits. Leur stylo ne s'usera pas vite...

Avril 2020
Violences pendant le confinement
En ce mois d'avril, mes pensées vont vers les enfants habituellement maltraités, qui le sont encore davantage depuis le confinement imposé pour limiter la propagation du virus. Ils ne peuvent même pas souffler, échapper à leur(s) bourreau(x) durant quelques heures en allant à l'école.
La violence faite aux enfants étant relativement banalisée en France, on peut se demander si ces cas aggravés de maltraitance seront détectés et pris en charge après le confinement, à défaut d'y être pendant celui-ci. Bien sûr, des mesures d'urgence ont été prises, mais sont-elles accessibles à ces enfants qui vivent en permanence sous la coupe de leurs parents ? Certainement pas concernant les jeunes enfants. D'ailleurs, peu d'enfants arrivent à exprimer et signaler ce qu'ils vivent.

15-10-2019
L'importance du père
Il y a quelques siècles, George Herbert (1593-1633) a écrit cette phrase : « Un père vaut plus qu'une centaine de maîtres d'école. » C'est dire si le père est important !
Rappelons que le père a une place fondamentale dans l'éducation et le bien-être de son enfant. Pour se développer harmonieusement, l'enfant a besoin d'entretenir des relations avec chacun de ses parents. Un enfant privé de l'affection constructive et stimulante de son père aura davantage de difficulté qu'un autre à évoluer favorablement dans sa vie d'adulte.

2-09-2019
Voilà qui est fait...
Les violences éducatives ordinaires sont interdites en France. La France devient le 56e pays à interdire les châtiments corporels et toute forme de violences éducatives envers les enfants. Le texte sur l'interdiction de ces violences a été définitivement adopté par le Sénat le 9 juillet 2019.
Un rappel à la conscience de chacun : qu'il y ait en France deux enfants qui meurent chaque jour sous les coups (Inserm 2010 et Gilles Lazimi janvier 2018) ou « un enfant tué tous les cinq jours par ses parents ou des proches » (Inspections Générales des Affaires Sociales avril 2019), la réalité est là : trop d'enfants meurent des suites de maltraitances. Le flou des statistiques contribue à entretenir le tabou.

6-05-2019
Meurtres d'enfants : de nouveaux chiffres
En 2010, l'Inserm indiquait que 2 enfants meurent chaque jour sous les coups.
Aujourd'hui, l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) nous révèle que 1 enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents. L'enquête a recensé tous les meurtres d'enfants traités par des juridictions françaises entre 2012 et 2016. Ce chiffre pourrait être plus important dans certains cas de meurtres déguisés.
L'étude pointe « un lien très fort entre violence conjugale et violences commises sur les enfants ». Elle indique aussi que « plus de la moitié des enfants concernés avaient subi avant leur mort des violences graves et répétées... souvent repérées par des professionnels ». Pourquoi ces enfants n'ont-ils pas été mieux protégés ? Que se passe-t-il pour qu'il y ait tant de meurtres d'enfants au sein de leur famille ? Resterons-nous encore sur ce nouveau constat ?

30-11-2018
Vers une éducation sans violence
Cette nuit, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à interdire tout châtiment corporel et autres humiliations sur les enfants. Le texte était signé du MoDem et adopté en première lecture par 51 voix. Il y eut trois abstentions et une voix contre.
L'extrait du Code civil devrait être lu ainsi lors du mariage civil : « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. » Il figurera aussi dans le livret de famille.
Aucune sanction pénale n'est prévue. Gardons confiance, le rappel à la loi dissuadera bien des parents d'utiliser cette méthode ancestrale d'éducation qui détruit tant d'enfants.
Mais aujourd'hui que d'hostilité dans les commentaires que l'on peut lire sous l'information ! Les vieux clichés : “C'est pour ton bien” ; “J'en ai reçues et je n'en suis pas mort” ; “Donner une fessée n'est pas frapper”, ont la vie dure. Les réactions et arguments frisent souvent l'absurde.

10-03-2018
La fin de la violence éducative
La France finira-t-elle par rejoindre les 53 pays dans le monde, dont 22 des 28 pays de l'Union européenne, qui ont voté l'interdiction de toute forme de violence envers les enfants ? Le sujet est à nouveau à l'ordre du jour par la création d'un groupe d'étude "Droits de l'enfant et protection de la jeunesse", grâce à Maud Petit, députée du Val-de-Marne, et François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, qui ont déposé une proposition de loi le 23 février dernier. Souhaitons que cette loi aboutisse, que les enfants soient éduqués avec bienveillance, sans cris, sans fessées ni claques et autres brutalités, en les écoutant, en prenant en compte leurs opinions, souhaitons que les parents soient sensibilisés sur les effets néfastes de cette mauvaise pratique, en les accompagnant dans leur rôle éducatif. Prochain rendez-vous en mai 2018.

30-01-2018
La lettre du professeur Edward Kruk
Le professeur Edward Kruk, agrégé en travail social à l'Université de la Colombie-Britannique au Canada, spécialisé dans la politique de l'enfance et de la famille, a adressé une lettre à la Ministre des Familles en avril 2017 pour attirer son attention sur l'aliénation parentale qui n'est pas suffisamment reconnue par les professionnels de la santé mentale, les décideurs et les législateurs, ils la mettent en doute ou ils ne croient pas en son existence, et l'auteur de la lettre parle d'indifférence “envers la souffrance profonde des enfants et des parents aliénés” et “d'un effet de spectateur” chez ces spécialistes et “d'inaction professionnelle face à de nombreuses preuves”. Il conclut sa lettre en soulignant l'importance de la résidence alternée qui “réduit le risque et l'incidence de l'aliénation parentale”.
Le contenu de sa lettre correspond totalement à ce que nous avons vécu enfants et notre père aussi. Même si beaucoup d'années se sont écoulées entre le divorce de nos parents et aujourd'hui, il semble que l'on n'ait pas avancé dans ce domaine !

28-10-2017
Il est jugé papa aimant
Lu dans l'Écho de la Presqu'île du 27 octobre 2017. Titre de l'article : En colère, il arrache une énorme touffe de cheveux à sa fille.
“Mon client est un bon papa, il aime sa fille”, a martelé Maître B. mardi dernier au tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
Sans doute, mais le soir du 15 mai dernier, sous l'effet de la colère, il lui a arraché une touffe de cheveux laissant à nu une plaque de cuir chevelu de 9 cm sur 7 cm, ce qui l'a conduit à la barre.
C'est à l'école le lendemain que la souffrance de la fillette a été découverte. “J'ai mal aux cheveux, je voudrais de la glace”, disait en pleurant l'enfant de six ans à peine.
Contrit, ce père, âgé de 44 ans, qui a la garde de son enfant, a reconnu les faits : “Depuis le printemps, elle était exécrable, faisant des scènes, elle avait retourné toute sa chambre rangée 15 jours plus tôt, elle ne voulait pas obéir..., je ne me suis pas contrôlé”.
“Mais, pourquoi ni lui ni sa compagne ne sont venus au secours de l'enfant qui pleurait dans son lit ? Pourquoi ne pas l'avoir soignée ?” regrettera la procureure qui effleurera le difficile parcours de la petite, avant de requérir six mois de prison avec sursis.
Maître B. déplorera que “l'on s'arrête sur un seul fait. Cet homme est un papa aimant qui a eu, une fois seulement, un geste inadapté dans un contexte particulier, il reconnaît les faits, ne vous cache rien !” Le tribunal a condamné le prévenu à quatre mois avec sursis.

La maltraitance a encore de beaux jours devant elle. N'oublions pas que deux enfants meurent chaque jour sous les coups d'un adulte qui ne se contrôle pas.

25-10-2017
L'enfant est un cadeau
L'enfant est un cadeau extraordinaire du Ciel et quand on aime un cadeau, on en prend soin.
Mon enfant, je t'emmènerai sur la plus haute marche, tu pourras t'envoler ensuite, solide des pieds à la tête, pour participer à ton tour à la construction du monde.
« La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains. » Pensée du Général de Gaulle.

17-02-2017
15 associations de parents s'engagent à nouveau
En mars 2016, 15 associations de parents divorcés ont dressé un constat des défaillances de notre justice familiale. Elles renouvellent 5 propositions simples pour protéger les droits des parents divorcés et ceux de leurs enfants, à découvrir sur ce site :


28-01-2017
Pas d'abolition de la violence dans l'éducation des enfants
La France ne deviendra pas le 52e pays à interdire les châtiments corporels envers les enfants. Elle ne rejoindra pas les 21 pays sur 28 que compte l'Union européenne qui interdisent "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant". Des parlementaires Les Républicains ont saisi le Conseil constitutionnel pour en invalider l'interdiction. L'amendement a été censuré ce 26 janvier.

7-01-2017
Portrait de l'enfant-objet
L'enfant-objet n'est pas un être vivant avec des besoins, des envies, des initiatives à prendre, un cœur, une âme, des sentiments, des émotions, un besoin d'amour... Il n'a pas de visage, pas d'identité, pas de voix, pas de désir, pas d'émotion. Il n'est RIEN. Il apprend à ne pas déranger, à dire oui à tout, à taire sa colère et sa souffrance. Toujours d'humeur égale, il est gentil, il obéit sans discuter pour plaire à son parent et obtenir de lui un peu d'amour.
L'enfant, c'est la spontanéité, l'insouciance, la gaieté, l'émerveillement, le mouvement, la curiosité... Tout cela est mort chez l'enfant-objet. Sa personnalité a été tuée, il n'a même pas besoin de chercher en lui qui il est, puisqu'il n'est rien.
L'enfant-objet se tient à la disposition de son parent qui s'attribue tous les droits sur lui, au mépris des lois et du respect de l'enfant.

24-09-2016
Le pape François pense aux enfants des couples qui se déchirent
« Les voilà, les enfants ! Je voudrais m’arrêter un peu sur ce point. Malgré notre sensibilité apparemment évoluée, en dépit de tout le raffinement de nos analyses psychologiques, je me demande si nous ne sommes pas comme anesthésiés devant les blessures faites aux âmes des enfants. Plus on compense avec des cadeaux et des gâteries, plus le sens de la blessure faite à l’âme – la plus douloureuse et la plus profonde – se perd. Savons-nous encore ce que c’est qu’une blessure de l’âme ? Sentons-nous le poids écrasant de la montagne qui écrase l’âme de l’enfant dans ces familles où l’on se maltraite, où l’on se fait du mal ? Quand les adultes perdent la tête, quand chacun ne pense plus qu’à soi, quand le père et la mère se blessent, l’âme de l’enfant souffre beaucoup, il désespère. Et ce sont des blessures à vie ! »

4-07-2016
Bonne nouvelle !
Les députés viennent de voter un amendement prévoyant l'interdiction de tout recours aux violences corporelles et aux humiliations de la part des parents envers les enfants. Gifles, fessées et humiliations de toutes sortes ne doivent donc plus être administrées pour les faire obéir.

13-05-2016
15 associations s'engagent
15 associations de parents divorcés font 5 propositions à Monsieur Jean-Jacques Urvoas, nouveau Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, dans le cadre du projet de loi Justice du 21ème siècle, divorce sans juge, débattu à l'Assemblée nationale à partir du 17 mai prochain.
News Press - Projet de loi Justice du 21ème siècle, divorce sans juge : 15 associations de parents font 5 propositions pour secourir notre justice asphyxiée - 15 Associations de Parents


9-04-2016
Patrick Sébastien et la violence light
Patrick Sébastien était l'invité de l'émission On n'est pas couché samedi 2 avril dernier sur France 2 au cours de laquelle il a présenté son livre intitulé : Le vrai goût des tomates mûres. Dans ce livre il évoque la maltraitance faite aux enfants, nostalgique du temps de la violence light, des coups qui lui ont fait du bien... Des propos que l'on ne peut accepter.
Il n'y a pas de violence light. Il y a la violence.
Il y a la capacité de l'enfant à encaisser les coups, qu'ils soient corporels ou verbaux ;
Il y a la force physique de celui qui les assène ;
Il y a deux enfants qui en meurent chaque jour ;
Il y a les scientifiques qui vingt fois sur le métier remettent leur ouvrage, selon l'expression de Nicolas Boileau ;
Il y a les associations qui défendent les droits de l'homme, qui luttent contre la maltraitance faite à l'enfant ;
Il y a la société qui tente désespérément de réparer les dégâts occasionnés par la violence.


30-03-2016
Grandir avec la peur
Mes premiers souvenirs d'enfance sont liés à la peur. Toutes les minutes de mes journées devenaient sujets de peur, sources de danger : le jardin trop grand, ma mère qui s'éloignait, la chambre plongée dans le noir, les craquements de charpente... Mes parents ne percevaient pas cette peur qui m'habitait en permanence, qui me tétanisait au point de ne plus jouer, recroquevillée sur moi-même pour garder un semblant de sécurité. J'étais prisonnière de mes peurs que personne ne soulageait.
Les peurs de l'enfant sont à prendre en compte, notamment lorsqu'il est confronté à la séparation de ses parents quand ceux-ci se perçoivent comme des ennemis et prolongent les conflits.

5-01-2016
Égalité et coresponsabilité parentale
« La résidence alternée a été reconnue par la communauté de chercheurs, par les juristes et les thérapeutes comme un arrangement possible et optimal pour le développement et le bien-être de l'enfant après le divorce des parents. Il y a consensus pour dire que l'instauration de la résidence alternée comme présomption légale devrait être mise en place sans délai sur les plans législatifs, thérapeutiques et sociaux, en relation avec l'ensemble des institutions professionnelles et des associations concernées. »
Ce texte est le premier des sept points de conclusion de la Conférence Internationale de la Résidence Alternée qui s'est déroulée du 9 au 11 décembre 2015 à Bonn et qui a rassemblé 120 participants venus de 20 pays, chercheurs, praticiens, représentants de la société civile, pour réfléchir sur la mise en place de la résidence alternée à la fois du point de vue législatif et psychologique.

24-11-2015
Un haut niveau de violence au Mexique
Vu sur un mur dans le village de Teotitlán, à proximité de l'école primaire :

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Unete para poner fin a la violencia contra las mujeres

Au Mexique, plus de six femmes sont assassinées chaque jour et SOS Villages d'Enfants Mexique estime qu'une famille sur trois est touchée par la violence et les abus. Malheureusement les défenseurs des Droits de l'Homme sont exposés à de multiples dangers lorsqu'ils tentent d'éliminer la violence contre les femmes et les enfants, l'exploitation sexuelle et le travail des enfants.

Des gifles, « comme tout le monde »
Lu dans Le Monde du 30-10-2015 au sujet du procès des parents d'Inaya, enfant de 20 mois retrouvée un an après être morte sous les coups de ses parents, enterrée dans la forêt de Fontainebleau.
À la barre la mère d'Inaya explique : « Ma mère me donnait des gifles, c'est vrai. Mais comme tout le monde avec ses enfants. C'est pas la maltraitance. »
« Comme tout le monde. » Comme 80 % des familles qui éduquent à coups de taloches, de pied au cul et d'humiliations diverses. Après, tout est une question de force physique du frappeur et de capacité de l'enfant à endosser les corrections.
« Mon père adoptif me frappait », explique le père d'Inaya.
Pour les enfants, les parents sont une valeur sûre à imiter...
C'est ainsi que chaque jour, deux enfants meurent sous les coups. Ce sont des faits divers, des chiens écrasés.

12-10-2015
Proverbe cambodgien
« Un enfant sans père est semblable à une maison sans toiture. »

5-10-2015
Est-ce normal ?
J'ai écrit ce poème pour que l'on entende la souffrance des pères aimants privés de leurs enfants. Pour qu'il y ait davantage d'égalité parentale.
Mon enfant

J'ai roulé comme un fou pour venir t'embrasser
Te donner des câlins des bisous par centaines
Te serrer dans mes bras ta peau contre la mienne
Sentir battre ton cœur longtemps te caresser

Aujourd'hui c'est mon droit mon week-end avec toi
Permission de t'aimer m'est donnée par le juge
Petit bout de papier mon ultime refuge
Pour aimer ses enfants il existe une loi

On m'a imposé la loi des 4/26
Selon la norme n'en déplaise à Marianne
Vous n'êtes qu'un père entrez ça dans votre crâne
M'a-t-on dit pour le père c'est 4/26

Je t'aimais déjà petite fleur de cristal
En caressant le ventre arrondi de ta mère
Tout pénétré de cet ineffable mystère
Les images se faufilent dans mon regard

J'ai accompagné tes premiers pas incertains
Guidé ta main maladroite dans l'écriture
Au rituel du coucher la page de lecture
Un bisou pour dormir heureux jusqu'au matin

Mais plus maintenant Je suis un 4/26
C'est la justice du vingt-et-unième siècle
Une injustice pour les pères bien cruelle
Quatre jours pour Papa et pour Maman vingt-six

J'ai peu de temps pour t'aimer et t'apprivoiser
Pour escorter ta jeunesse entrer dans ton monde
Ah si tu savais combien ma peine est profonde
Tous ces instants de toi qui me sont refusés

Quand mon temps est fini je suis fou de douleur
En te regardant t'éloigner fléau du terme
Sur notre joie ensemble la porte se ferme
Dès demain mes jours se traîneront sans couleur

Juges arrêtez de mesurer notre amour
Pour nos enfants accordez-nous les 15/15
Loin d'eux nous ressemblons à une lampe éteinte
L'entrain nous déserte tant notre cœur est lourd.


4-10-2015
Un procès inédit en France
Un père vient d'être condamné à cinq mois de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve assortie d'une injonction de soins pour avoir dressé ses enfants contre leur mère. Du jamais vu en France.
« Magistrats et avocats n’avaient encore jamais vu ça, mardi à l’audience de la 6e chambre du tribunal correctionnel de Lyon. Mounir A (nom d'emprunt), père de famille, âgé de 54 ans, est jugé pour violences sur ses enfants. Des violences d’un genre particulier : pas de coups ni de gifles mais des violences psychologiques. L’accusation estime que l’homme a manipulé ses enfants à un degré suffisamment grave pour mettre en danger leur équilibre. » - Le Progrès, article publié le 3-09-2015.
En France, contrairement à d'autres pays, l'aliénation parentale n'est pas reconnue judiciairement. Laurence Rossignol, Secrétaire d'État à la Famille, a dit sur un ton ironique et quelque peu méprisant, en réponse au député Rémi Delatte devant la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale en avril dernier : « A propos du débat sur le syndrome d'aliénation parentale, qui par ailleurs n'existe qu'en France, c'est une maladie spécifiquement française, ce qui fait que cela interroge un certain nombre de gens. Ce n'est pas consensuel l'existence de ce syndrome d'aliénation parentale. » Ses propos ont choqué de nombreuses associations qui savent que ce syndrome a d'incalculables répercutions sur l'équilibre de l'enfant et du parent victimes et qu'il constitue des violences psychologiques.
La reconnaissance de la manipulation exercée sur les enfants dans ce jugement représente une énorme prise de conscience qui va profiter aux enfants et parents qui en sont victimes.

11-09-2015
Enfant exposé à la violence
Le procès des parents de Bastien, jugés l'un pour meurtre, l'autre pour complicité de meurtre, vient de se terminer.
J'ai lu à plusieurs reprises dans les articles de reportage que la fille aînée du couple, âgée de 5 ans au moment du drame, n'était pas maltraitée par ses parents.
Pardon ! Un enfant exposé à la violence, qu'il soit témoin de violences conjugales ou témoin de violences sur un membre de la fratrie, en est victime lui-même. La sœur de Bastien a assisté aux scènes et actes violents, elle voyait les traces de maltraitance sur le corps de son frère, elle entendait ses pleurs, elle était témoin de sa souffrance, elle a été témoin de la scène de crime. Elle en a rendu compte à la justice.
À 5 ans, ces images et sons sont gravés dans sa mémoire, ils prendront une dimension particulière en fonction de son âge. Elle a vécu la peur, la panique, l'angoisse, l'impuissance, l'insécurité pour elle-même, ce sont des abus émotionnels qui représentent une forme de maltraitance.
Quel impact ces violences ont-elles eu sur elle ? A-t-elle su développer des stratégies de survie pour s'adapter au fonctionnement familial ? Comment se développe-t-elle maintenant avec la mémoire de ce drame ?
Comment va-t-elle construire sa vie après avoir vécu ses premières années dans un climat d'une telle violence ?
Cette petite fille a assisté au summum de la violence.
Cette dramatique affaire a été à nouveau l'occasion pour un certain public de tirer à boulets rouges sur les services sociaux. Des signalements qui émanaient de professionnels et de l'entourage de la famille avaient été faits à l'autorité judiciaire qui avait minimisé le danger et classé le dossier. Seuls sur le terrain, sans soutien sinon celui de leurs responsables, les services sociaux ont poursuivi leur travail d'accompagnement avec la peur au ventre.
Si une véritable lutte contre la violence n'est pas menée, des enfants continueront de mourir sous les coups de leurs parents pendant que d'autres garderont des séquelles à vie ; le travail de sape des institutions s'étendra ; des vies de professionnels seront brisées par la culpabilité.

La justice du XXIe siècle
Christiane Taubira, Garde des Sceaux, a présenté en Conseil des ministres le 30 juillet 2015 le projet de réforme judiciaire intitulé « La justice du 21e siècle ». Son objectif est d'améliorer la justice du quotidien. Ainsi, des actions de groupe en matière de lutte contre les discriminations devraient être possibles.
Le projet de Loi Justice du 21e siècle sera débattu fin septembre 2015.
Des associations qui luttent pour l'égalité parentale, le respect du droit de l'enfant, l'application des jugements, font passer le message. En effet, les familles qui veulent participer à une action collective contre les préjudices causés par la justice familiale sur les liens parents-enfants en cas de séparation parentale peuvent se regrouper autour d'une action collective demandant réparation de leurs préjudices. Cette action est portée par 12 associations.
L'inscription à l'action collective peut être effectuée à l'adresse suivante : actioncollectivejusticefamiliale@yahoo.fr

Une éducation bancale par l'absence d'un pilier
Environ 1 couple sur 2 se sépare.
1 enfant de parents séparés sur 5 ne voit jamais son père. (INED 2013)
En 2012, la résidence chez la mère est présente dans 73 % des cas ; la résidence alternée dans 17 % ; la résidence chez le père dans 7 %. (Infostat Justice N° 132 Janvier 2015)
Le droit de visite et d'hébergement est limité ou supprimé pour environ un quart des enfants.
Dans 57 % des cas le juge fixe pour le parent chez qui l'enfant ne réside pas à titre principal, un droit de visite et d'hébergement classique, soit un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. (Infostat Justice N° 132 Janvier 2015)
De nombreuses études scientifiques prouvent que le rôle du père est fondamental dans le développement de l'enfant jusqu'à l'âge adulte. Il ne se substitue pas à celui de la mère, il lui est complémentaire. L'absence du père nuirait au développement harmonieux de l'enfant.
Le regard que le parent « gardien » porte sur l'autre parent a une influence considérable sur le devenir de l'enfant. Si l'autre parent est nié, dévalorisé, c'est une partie de l'enfant qui est niée, dévalorisée.

La France protège mal ses enfants
Le Conseil de l'Europe rappelle la France à l'ordre. Il lui reproche de ne pas interdire totalement toutes les formes de châtiments corporels infligés aux enfants contrairement aux 27 pays (sur les 47 membres du Conseil de l'Europe) qui ont adopté une législation claire.
La justice française punit les violences éducatives mais le droit coutumier tolère un « droit de correction » au sein de la famille, « à condition que cette correction soit légère et qu'elle ait un but éducatif ». Mais qu'est-ce qu'un droit de correction pour la France ? Elle ne l'a pas défini dans ses textes de lois.
Entre correction légère et maltraitance, il n'y a qu'un pas que beaucoup de parents franchissent quand claques, fessées, coups de pied aux fesses, oreilles ou cheveux tirés, n'ont pas d'effet pour imposer leurs volontés aux récalcitrants.
La France sera auditionnée par les experts du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies en janvier 2016.

Grandir ou mourir sous les coups
Toulouse le 2 avril 2015 : Teeyah, 2 ans et demi est morte à l'hôpital. Brûlures sur le corps, traumatisme crânien, arrivée à l'hôpital dans le coma. Fait divers tragique, vite oublié.
Grenoble le 8 avril 2015 : une petite fille de six mois est décédée au CHU de Grenoble. Fractures multiples, malnutrition sévère. Fait divers tragique, vite oublié.
Chaque jour, en France, deux enfants meurent sous les coups de leurs parents.
Lu sur le blog des Droits de l'enfant en France et dans le monde    www.droitsenfant.fr


2 mars 2015 : « Avec 20 884 cas de violences, mauvais traitements et abandons d'enfants enregistrés de décembre 2013 à novembre 2014 la France connaît une hausse spectaculaire de 42,8 % de la maltraitance infantile soit 6 263 cas de maltraitance supplémentaires par rapport aux 12 mois précédents.
C'est l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) qui a publié ces chiffres en début d'année. Mais il évoque un changement de pratiques d'enregistrement des procédures par la police susceptible d'affecter à la hausse le bilan. »
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